Le sens spirituel de Yoga

Une pratique hindoue

Le yoga est une philosophie ou un système qui a pour but de donner à celui qui le pratique le pouvoir de s'abstenir de manger et de respirer pendant un temps très considérable et le moyen de devenir insensible à toutes les impressions extérieures. Le yoga est l'un des six systèmes de la doctrine hindoue. Les mystiques de l'Inde dénommés Yoguis ou Yoghis parce qu'ils pratiquent la yoga, habitent dans des demeures souterraines (goup-ha). Ils s'abstiennent de sels dans leur nourriture, mais sont extrêmement friands de lait qui est leur principale nourriture. Ils ne se promènent que la nuit, ont les mouvements très lents. Ils ont deux postures principales appelées Padmasâna et Sidhâsana. Ces deux postures leur permettent de respirer le moins possible.
Quand les yoguis sont arrivés a pouvoir se tenir pendant deux heures dans ces postures, ils peuvent alors commencer à pratiquer le Prânâyâma ou phase de Transe volontaire, qui est généralement caractérisée par une transpiration abondante, par des sortes de frissons ou tremblements dans tout le corps et un sentiment de légèreté corporelle qui leur fait pressentir ce que peut être la lévitation. Arrivés à ce point de l'entrainement, le yogui pratique le Patyahara ou phase d'automagnétisation, durant laquelle toutes les fonctions des sens sont suspendues. Aussi, le corps peut-il passer bientôt par un état cataleptique dénommé Dyâna, dans lequel les yoguis sont clairvoyants.
Enfin, ceux-ci atteignent l'état de Samâdhi, dernière phase de l'autotrance, ce qui donne au Yogui le pouvoir de se passer de l'air atmosphérique et de n'avoir besoin, ni de nourriture, ni de boisson. Il peut alors hiverner comme la chauve-souris la marmotte, le hérisson, le hamster, le loir et autres animaux.

Les deux états de Samadhi

Disons en terminant, qu'il y a deux états de Samadhi, dénommés respectivement Samprajna et Asamprajna. Dans le premier de ses états, on peut arrêter les mouvements de son cœur et de ses artères à volonté, et mourir ou du moins expirer à son gré, puis revivre. Dans l'Asamprajna, le yogui ne peut ressusciter qu'avec l'aide de personnes qui le manipulent avec de l'eau chaude et lui remettent la langue en place, après l'avoir retirée du pharynx.