Le sens spirituel de Respiration


La respiration et la santé

L'acte de respirer, auquel de nos jours on n'attache qu'une importance relative, était considéré chez les anciens comme un fait de la plus grande importance pour la vie physique, car suivant le mode de respiration (lunaire ou solaire) il survient à l'homme des maladies ou bien il se trouve dans un état de santé et de bien-être parfaits.


La respiration chez les anciens

Chez les Égyptiens, il existait un Livre des Respirations, qui était un véritable traité de l'art de respirer. Même chez les hindous modernes, la respiration est considérée avec toute l'importance qu'elle mérite, car chez les Initiés de l'Inde, le système respiratoire est considéré comme le grand Régulateur ou le grand Perturbateur de l'organisme humain.
Les lignes qui précèdent et celles qui suivent démontrent que la respiration profonde comme Panacée Universelle a été préconisée dès l'antiquité la plus reculée. Deux mille cinq cents ans avant l'ère vulgaire, la vieille civilisation Chinoise employait comme moyen de guérison, dans un grand nombre de maladies, une manière spéciale de respirer. Douze ou quinze cents ans avant J.-C., on ordonnait dans l'Inde en guise d'exercices réguliers, la respiration active.
Ultérieurement, les médecins Grecs et Romains employaient la respiration profonde combinée avec le refoulement de l'air pour combattre avec succès diverses maladies. Celse, Galien et autres médecins, recommandaient de leur temps l'exercice quotidien de la respiration profonde. Ces hommes éminents prétendaient avec raison, que cette manière de respirer contribuait à assouplir la peau, à en ouvrir les pores et à provoquer dans tout l'organisme une chaleur bienfaisante, ce qui est littéralement vrai, puisque la chaleur n'est que le produit du mouvement. Plutarque nous apprend que l'exercice du chant contribue grandement à la santé du corps et Celius Aurelius l'utilise comme moyen de guérison pour les maux de tête, les catarrhes et quantité de maladies.
Le moyen-âge à son tour préconise l'art du chant comme moyen thérapeutique. Oribasius et Metcurialus utilisent cet exercice pour guérir ou plutôt prévenir la phtisie pulmonaire et les mauvaises digestions. Or, le chant, l'exercice de la voix n'est rien qu'un mode de respiration qui a des lois fixes et immuables. De là, de bonnes ou de mauvaises méthodes de chant suivant qu'elles sont faites pu non, d'après les lois naturelles ; car il y a lieu d'observer ici, que ce n'est pas le chant qui est la base d'une bonne respiration, c'est au contraire une bonne respiration qui doit être la base de l'art de chanter. Voilà pourquoi il est indispensable de savoir choisir un professeur, quand on veut se livrer à cet art sublime.


Savoir respirer

Les anciens avaient donc raison de propager la respiration active, car respirer activement, c'est fortifier et développer les organes les plus essentiels de la vie. Nous ne vivons, en effet, que par l'air que nous respirons et les substances même qui servent à notre alimentation ne sont composées en grande partie que des éléments constitutifs de l'air. Ceci prouve que les anciens avaient bien raison de dire que l'air est la nourriture de la vie « Aer pabulum vitæ. »
Mais ce n'est pas tout d'avoir de l'air il faut encore savoir l'ingérer dans notre économie. Or, si nous disions que l'homme ne sait pas respirer, nous aurions l'air d'émettre un paradoxe et cependant rien n'est plus vrai. L'homme respire, c'est évident, puisque sans respiration, il ne saurait vivre. Mais entre respirer, savoir respirer et pratiquer l'art et la science des respirations, il y a fort loin un abîme. La vie active et fiévreuse que nous menons ne nous laisse pas le temps de respirer, c'est-à-dire de vivre. L'homme s'occupe aujourd'hui de ventiler sa demeure, il existe même des ouvrages très étudiés sur cette question ; mais il ne songe pas encore à aérer ses poumons, c'est-à-dire sa demeure corporelle, ce qui a une importance capitale.
Il y a donc lieu de pratiquer l'inspiration active et profonde qui est, comme le dit la Marquise de Ciccolini « le point d'appui de la gymnastique pulmonaire, qui renferme l'art de métamorphoser en des personnes saines et robustes, les êtres les plus délicats. Enfin, elle est l'ancre de salut du physique humain, affaibli, énervé, amolli et anémique. » Par les lignes qui précèdent, on voit combien il est utile pour l'homme de savoir respirer. Mais quand le lecteur aura vu ce qu'est le poumon, sa fonction active et sa fonction inactive, c'est-à-dire son mauvais fonctionnement, il pourra tirer lui-même la conclusion de l'utilité d'une bonne respiration.


Le fonctionnement des poumons

« Les poumons, nous dit le professeur Mathias Duval, sont les lieux où s'effectuent les échanges gazeux, qui s'opèrent entre le sang et les masses d'air mises en contact avec lui. Ils consistent dans une muqueuse respiratoire qui est développée en 1700 à 1800 millions d'alvéoles s'étendant sur une surface de 200 mètres carrés, dont trois quarts sont représentés par les capillaires sanguins et un quart seulement par les mailles qui les réunissent entre eux, les accolant les uns aux autres. Ces capillaires forment donc une masse sanguine de 150 mètres carrés d'étendue, qui représente un volume de sang à peu près égal à deux litres, se trouvant en circulation permanente dans les poumons. On a pu calculer ainsi qu'en vingt-quatre heures il passe au moins 20 000 litres de sang dans nos poumons, mis en contact avec 10 000 litres d'air. »
Tel devrait être le fonctionnement régulier, normal des poumons et l'oxygénation de notre sang. Mais en est-il ainsi ? Nullement, notre façon défectueuse de respirer, la compression exercée sur le thorax, surtout chez la femme, des habitudes vicieuses ou des passions malsaines, tout cela restreint la surface pulmonaire et par suite la nappe sanguine qui en est la résultante. Et au lieu de faire passer notre sang sur une surface de deux cents mètres carrés d'alvéoles, cette surface est réduite, suivant les personnes, de la moitié, du quart, d'un cinquième ou d'un sixième. Dès lors, notre sang n'étant plus suffisamment oxygéné, nous respirons de plus en plus mal, et les maladies s'abattent chez nous, plus nombreuses et plus violentes.

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