Le sens spirituel de Bouddhisme


Une philosophie religieuse

Le Bouddhisme est une philosophie religieuse, fondée par Bouddha, qui enseigne que la cause de la renaissance des hommes est motivée par le désir inassouvi de ceux-ci pour les choses qui relèvent d'un état d'existence personnelle dans le monde matériel. Cette soif inassouvie d'existences physiques est une force qui possède en elle-même un pouvoir créateur si grand, qu'elle replonge l'être dans la vie terrestre et suivant les mérites ou les démérites individuels rapportés d'une vie antérieure, l'individu a la faculté de venir de nouveau dans le monde, dans une position plus ou moins heureuse.
Cette hypothèse paraît assez vraisemblable, elle accorde, du reste, avec la science qui professe que l'homme est le résultat d'une loi de développement. L'être humain, part de l'inférieur et de l'imparfait pour s'élever à une condition supérieure et parfaite. C'est la loi de l'évolutionnisme et non du transformisme, ce qui est différent.


Le Karma

Le Bouddhisme ne voit dans les misères humaines que l'effet, le résultat de causes antérieures engendrées par nous-mêmes, la conséquence de nos actes bons ou mauvais, ce qu'il résume dans un seul mot : le Karma, c'est-à-dire l'acquisition des mérites personnels.
D'après cette même philosophie, les mondes habités sont innombrables, et lors de nos réincarnations successives, c'est le mérite ou le démérite individuels, qui déterminent le monde dans lequel un individu doit renaître, ainsi que la nature de la réincarnation. En un mot, notre sort ultérieur est toujours influencé par nos attractions antérieures.
Du reste, Bouddha résume toute sa philosophie dans le Sutta, ou verset suivant :

Sabbapassa akaranam
Kusalassa upasampada
Sa chitta pariyo dapanam
Et am Buddhanu Sasanam.

En voici la traduction :

S'abstenir de tout péché,
Acquérir la vertu,
Purifier son cœur ;
Telle est la religion de Bouddha.

Cette philosophie est donc à la fois active et passive, car acquérir la vertu et purifier son cœur sont des grandes qualités actives, tandis que s'abstenir de tout péché est un acte purement passif.
Le verset que nous venons de mentionner, est célèbre et porte en lui une haute signification. La première pensée contient tout l'esprit de la Vinaya ; la seconde, celui de la Sutta ; la troisième, celui de l'Abbidhamma ; de sorte qu'en trois lignes, ne comprenant en somme que huit mots pali, est condensée toute l'essence des écritures Bouddhiques.


L'histoire de la doctrine bouddhique

Disons en terminant, que le Bouddhisme se divise en deux branches, au point de vue doctrinal: le Bouddhisme ésotérique ou Bouddhisme populaire, qui prend les choses comme elles sont et qui montre comment on peut surmonter le mal et les misères de la vie ; enfin le Bouddhisme ésotérique, celui qui renferme la doctrine secrète et qui n'est divulgué qu'à certains initiés et aux prêtres.
Le Bouddhisme se distingue des autres religions par une doctrine très originale. Sakya-Muni le sage de Kapilawastu, enseignait, six siècles avant l'ère chrétienne, un incomparable code de morale et une philosophie si rationnelle, qu'elle a pour ainsi dire, précédé les inductions et les spéculations de la science moderne. Sont considérées comme authentiques et seules orthodoxes, les seules paroles du Bouddha dont la philosophie compte cependant aujourd'hui deux confessions, qui forment l'église du Sud et celle du Nord.
Le Bouddhisme, qui est répandu dans toute l'Asie, est surtout prospère au Sri-Lanka. Il fut introduit dans cette île par Mahida, fils du roi de Magadha, nommé Akosa. Ce prince s'était fait prêtre, il partit pour le Sri-Lanka avec six autres prêtres qui l'accompagnaient. Le roi des Cinghalais accueillit le prince et ses compagnons avec grande faveur, il devint même bientôt Bouddhiste et Anuradhapura, le Thuparama Dagoba.
Sanghamitta, sœur de Mahinda, qui était également entrée dans les Ordres, vint quelques temps après son frère au Sri-Lanka, accompagnée d'un certain nombre de religieuses Bouddhistes. Elle commença aussitôt l'instruction des jeunes Cinghalaises. Elle avait, dit-on, apporté avec elle une branche de l'arbre de (Boddhi ou Asvaltha) de Buddha-Gaya, sous lequel le Maître avait atteint l'état de Bouddha. Cette branche plantée à Anuradhapura, forma un arbre qui existe encore aujourd'hui. Ce serait donc le plus vieil arbre de notre monde.
Les Bouddhistes ont eu trois grands conciles. Le premier eut lieu dans la saison qui suivit la mort de Bouddha, c'est-à-dire l'an 2558. Ce concile fut formé par 500 arahats, sous la présidence de Maha-Kasyapa, l'un des grands disciples de Bouddha. Il réuni pour fixer et réunir les doctrines de l'Ordre et se tint dans l'antre de Saltapanni, près de Rhjagriha. Le deuxième concile eut lieu à Vasali, dans le temple de Walukarama, un siècle après le premier. Ce second concile fut présidé par Yasa-Thera. Le troisième concile fut réuni à Patna, dans le temple de Asokarama, la 226e année de l'ère Bouddhique et sous la présidence de Moggaliputtasa. Akosa, roi de Magadha, prit le concile sous sa haute protection. C'était le plus puissant monarque asiatique de cette époque et qui s'était converti au Bouddhisme, la seconde année de son règne. Il bâtit des dagobas, des monastères et des hôpitaux.

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