Le sens spirituel de Psychothérapie

Une thérapeutique suggestive

La psychothérapie est une thérapeutique suggestive, connue de Paracelse et dénommée par lui Médecine de la foi. Bien peu de médecins du XIXe siècle ont utilisé la force psychique, la plupart d'entre eux éprouvaient pour elle un dédain tout à fait injustifié, surtout que la science a reconnu la Force psychique et lui a donné ses lettres de grande naturalisation. Ce qui a fait abandonner la Psychothérapie autrefois en usage, c'est que beaucoup de malades éprouvaient le besoin absolu d'absorber des drogues. Sans cette absorption, ils croyaient ne rien faire d'utile pour se guérir d'une maladie quelconque.
Du reste, dans notre société, bien des personnes redoutent la psychothérapie par crainte d'un danger moral et par crainte aussi du charlatanisme professé par certains magnétiseurs de profession.

L'action de la psychothérapie

Le rôle de la psychothérapie est d'agir sur l'organe de la pensée, afin de réagir sur les autres organes. Cette fonction explique ces paroles de Montaigne : « L'esprit humain est un grand ouvrier de miracles. » Et ce n'est pas l'esprit humain seul qui accomplit des miracles de guérison par la suggestion, mais c'est aussi et surtout une forte volonté.
Examinons comment peut agir la Psychothérapie ou Psychothérapeutique ? Il faut autant que possible obtenir chez le malade la faculté réceptive, c'est-à-dire un minimum de réceptivité pour le rendre susceptible de recevoir les impulsions extérieures à sa volonté propre et un maximum d'énergie pour atteindre un résultat désiré, voulu par sa volonté consciente, bien dirigée par sa faculté idéoplastique.
Pour arriver à ce résultat, le meilleur moyen à employer serait l'hypnose, c'est-à-dire un état de somnolence légère et passive qui permet au malade de garder la conscience parfaite de ce qui se passe autour de lui, tout en le mettant dans un état de réceptivité favorable à sa guérison. L'hypnose n'apporte nul trouble dans les fonctions du malade, bien au contraire, c'est une sorte de sommeil calme et réparateur. De plus, ce sommeil laisse à son réveil le souvenir intact de ce qui s'est passé. Quant à l'hypnotisme, il faut le réserver pour les grands cas, où l'hypnose ne suffit point, car si celle-ci est comme un sommeil normal, l'hypnotisme est un sommeil tout à fait anormal, c'est une éclipse parfois totale de la volonté du malade.

Tout un art...

On voit par ce qui précède, que tout l'art de guérir consisterait à aider l'organisme vivant dans son œuvre biologique de défense et de restauration spontanées et cela avec le seul secours de l'hypnose. Les travaux des Luys, des Beaunis, des Bernheim de Lloyd Tackey et d'autres encore ont, du reste, démontré tout ce qu'on peut attendre du stimulus psychique, qui semble devoir être le grand guérisseur de l'avenir. Aussi, comme conclusion de ce court article, formulerons-nous cet axiome : Le Psychothérapeute doit baser toute sa méthode sur ce principe : « Guérir son malade par son imagination propre, guidée par la suggestion favorisée, s'il y a lieu de l'employer, par le sommeil hypnotique. »