Le sens spirituel de Preta


Les âmes désincarnées

Preta est un terme sanskrit qui signifie littéralement parti (pré, préfixe exprimant l'intensité et ita partir de la racine ê aller, s'en aller), ce qui est laissé quand le Sat ou l'être est mort, ou du moins parti pour l'au-delà, ce qui n'est pas du tout la même chose. Ce terme désigne les âmes désincarnées bonnes ou mauvaises.
Les coques astrales se désintègrent plus ou moins vite, suivant l'être auxquelles elles ont appartenu. Quand le Manas (intelligence physique) du mort a été dirigé pendant sa vie par son Buddhi, cette désintégration se fait assez rapidement. quand, au contraire, l'égoïsme (ahamkara) a eu le pas sur Buddbi, la désintégration est moins rapide, mais elle s'accomplit tout de même. Pour faciliter cette désintégration de la coque astrale, les Brahmines de l'Inde ont l'habitude, pendant les dix jours qui suivent le décès, de pratiquer diverses cérémonies, qui s'appliquent non à l'atma, mais au Préta, ce que les Égyptiens anciens dénommaient l'Osiris.
Le sens général des Mantrams, récitées pendant ce rite funéraire est celui-ci : « Je verse cette eau pour apaiser la soif du Préta, si, par hasard, il ne l'avait pas satisfaite ? (sous-entendu avant de mourir). Je fais cette offrande de riz et de carry de sésame et de pois pour apaiser la faim non satisfaite du Préta. »


Le rituel du Brahmine

Chez les personnes riches, dès qu'un homme est mort, on fait 32 boules de riz et de carry et on les place devant le Préta, comme s'il était présent, bien qu'invisible. Une cordelette de kusa, dont un bout tient censément à celui-ci et l'autre à un pauvre Brahmine établit entre eux une communication ; et pendant qu'on récite des Mantrams, le Brahmine mange le riz. On lui paie pour cela une somme parfois considérable, car on croit généralement que le Brahmine n'a plus qu'un an à vivre, parce qu'il fournit de son fluide vital pour favoriser l'astral du décédé dans l'action de manger.
Le nombre de boules, avons-nous dit, est de 32. Elles représentent des Kalas dont 12 appartiennent au Soleil, 16 à la Lune et 4 au feu. Ce sont les Tatwas primitifs qui sont au nombre de 96, obtenus par la division de chaque unité en tatwa, rajas et tamano gunas.
Dans le cas de suicide, de mort violente ou accidentelle causée par l'eau, -le feu, le hasard, les batailles, les cérémonies ne sont accomplies que six, huit ou dix mois après le décès, parce que dans ce genre de mort le corps physique (Annamaya hosha) est seul détruit, tandis que les autres principes ne le sont pas. Aussi, le rite funéraire ne saurait être accompli, il serait sans aucun effet car il n'y a pas mort au vrai sens du mot ; ce n'est qu'une mort partielle.

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