Le sens spirituel de Philosophie hindoue

La Philosophie hindoue se divise en deux branches principales : la philosophie orthodoxe et la philosophie hétérodoxe.

Le philosophe Djeminy

Parmi les plus célèbres auteurs du premier système dénommé aussi Théologie brahmanique, nous devons mentionner en premier lieu, Djeminy, qui appartenait à la secte des Saniassys ou Mendiants, parce qu'il portait le bâton et le bassin (vase à boire) ainsi que des vêtements jaunes. Djeminy est l'auteur d'un ouvrage : le Purvâ-Mimansa, qui commente naturellement les Védas, mais qui traite aussi de casuistique. Cet ouvrage présente, en outre, beaucoup d'affinité avec le dogme mystérieux du Philosophe de Samos Pyrrhon, adopté, en partie du moins, par Platon.

Le Philosophe de Samos

Le Philosophe de Samos, qui avait voyagé dans l'Inde, avait rapporté de ses conversations et de ses relations avec les Brahmes, le principe que tout est illusion (Maya) sauf Dieu. D'après Djeminy, tout dans l'Univers étant en harmonie tout est comme un concert perpétuel. C'est même de ce système que découle la Loi des Nombres harmoniques, qui d'après le Mimansa, a une puissance mystérieuse.
Ainsi les nombres un et trois sont le symbole de la Trinité dans l'Unité, le signe des trois attributs de la Divinité : création, conservation et transformation (par la destruction). C'est, du reste, de cette façon que les prêtres du séminaire de Memphis expliquaient à l'Initié le nombre trois. Ils lui disaient que la Monade première a créé la Dyade, laquelle a engendré la Triade et que c'est celle-ci qui se retrouve dans la nature toute entière.
Le nombre deux représente la nature Androgyne, l'agent et le patient, l'actif et le passif, la grande puissance génératrice, base de toutes les légendes sacrées, dans lesquelles tous les poètes et les mythographes ont puisé l'énorme variété de fables, de symboles si variés dans la mythologie hindoue par exemple.
L'auteur de Mimansa a également traité des questions très abstraites, telles par exemple, que de l'efficacité des œuvres (Karma) de la foi (Sradha) de la grâce (Iswara-parasada), etc., etc.

En résumé

Disons, comme résumé de ce qui précède, que d'après la Philosophie hindoue, il y a trois qualités ou attributs inséparables de la Nature, et qui s'infiltrent nécessairement dans tout ce qui existe, qui entrent dans sa composition et forment pour ainsi dire son essence. De ces trois choses, la première est la présence de tout ce qui est bon et l'absence de tout ce qui est mauvais. La dernière est l'absence de tout ce qui est bon et la présence de tout ce qui est mauvais. Celle du milieu participe des deux autres.