Le sens spirituel de Miroir magique


Depuis la plus haute antiquité

L'emploi des miroirs magiques, dits aussi constellés remontent à une très haute Antiquité. Varron prétend que cet emploi était originaire de la Perse, ce qui prouve bien que ce sont les Mages qui sont les inventeurs de ce mode de divination dénommé cataptromancie.
Didias Julianus eut recours aux miroirs magiques pour découvrir l'issue de la bataille que devait livrer contre Sévère, Tullius Crispinus, son compétiteur à l'empire. Or, comme on avait grande confiance aux enfants dans l'Antiquité, Didius Julianus, après avoir attiré sur la tête d'un enfant la clairvoyance au moyen de conjurations, le fit lire dans le miroir fatidique.
On nommait specularii, ceux qui consultaient l'avenir à l'aide de miroirs. C'est sans contredit l'emploi de l'eau en un bassin qui a amené la catoptromancie.


Le miroir magique à travers les cultures

Pic de la Mirandole avait une grande confiance dans les miroirs constellés. Il affirmait même qu'il suffisait d'en faire fabriquer un sous une constellation favorable et de donner à son corps une température convenable pour lire dans le miroir le passé, le présent et l'avenir. Cette dernière observation est très importante ; nous savons, en effet, que si un médium éprouve du froid, il lui est difficile d'être lucide.
Jean Fernel, dans son de abditis rerum causis, affirme avoir vu dans un miroir diverses figures qui exécutaient tous les mouvements qu'il leur commandait et les gestes de ces figures étaient si expressifs, que chacun des assistants qui, comme lui, voyaient dans le miroir pouvaient comprendre leur pantomime.
Reinaud, dans la Description du Cabinet Blacas, nous dit : « Les orientaux ont aussi des miroirs magiques dans lesquels ils s'imaginent pouvoir faire apparaître les anges, les archanges. En parfumant le miroir, en jeûnant pendant sept jours et en gardant la plus sévère retraite, on devient en état de voir soit de ses propres yeux, soit par ceux d'une Vierge ou d'un enfant, les anges que l'on désire évoquer. Il n'y aura qu'à réciter les prières sacramentelles, l'esprit de lumière se à vous et vous pourrez lui adresser vos vœux. »
Les Chinois et les Hindous possèdent des miroirs magiques métalliques, dans lesquels ils lisent clairement l'avenir ou décrivent des scènes qui se passent au loin.
La fabrication des miroirs magiques était connue des Romains qui en faisaient un fréquent usage.


La condamnation des miroirs magiques

Cornelius Agrippa (de incertitudine et vanitate scientiarum) nous informe que des pareils miroirs trouvés dans les mains de certaines personnes, les ont fait accuser de sortilèges et que leur possession mit souvent en péril la vie des sorciers.
Muratori, nous apprend aussi que Martin della Scala fit mettre à mort l'évêque de sous l'oreiller duquel on avait trouvé un miroir magique. Ce miroir portait inscrit le nom de fiore (fleur) que les sorciers appliquaient au Diable ; ce qui est confirmé par la confession de Saint- Cyprien, qui nous dit, en effet, que le démon apparaissait sous la forme d'une fleur. On trouva un pareil miroir dans la maison de Colas de Rienzi.
Le Mercure Français de 1609 nous apprend qu'en 1609, on brûla en place de Grève, un sorcier normand : Saint-Germain, pour avoir fait usage de miroirs magiques en compagnie d'une femme et d'un médecin.


Le cercle magique

Certains spirites donnent à tort le nom de miroir magique à un cercle tracé sur le plancher d'une salle ou sur une planchette. Les sensitifs en observant fixement ce cercle, se mettent dans genre d'extase, qui leur permet, paraît-il, de vaticiner ou d'évoquer les esprits. Ce dernier se nomme cercle magique et non miroir magique.

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