Le sens spirituel de Magnétisme


Une pratique très ancienne

On nomme magnétisme animal ou simplement magnétisme, un ensemble de pratiques, à l'aide desquelles on produit sur les corps vivants, plus particulièrement sur l'homme, des phénomènes d'ordres divers.
Le magnétisme est une science véritable, son origine remonte à la plus haute Antiquité et non à Mesmer comme beaucoup le croient. Mesmer ne fut que le rénovateur du magnétisme qu'il dénomma d'un nouveau nom, du sien : Mesmérisme. De même qu'aujourd'hui, nos savants modernes n'appellent plus cette science Mesmérisme ou Magnétisme, mais Hypnotisme. Cependant, à quelques différences près, l'identité du magnétisme et de l'hypnotisme est aujourd'hui démontrée.
Certes les procédés par lesquels on obtient de nos jours l'hypnose varient, mais tous ces procédés étaient connus de Faria, de Puységur ou même de Mesmer. L'hypnose ne diffère guère du sommeil magnétique ou nerveux. Les effets physiologiques sont à peu près les mêmes. Sont également presque identiques, les effets psychiques.
Les lignes qui précèdent sont parfaitement confirmées par les quelques lignes qui suivent, tirées d'un rapport présenté à l'Académie Royale de Médecine de Bruxelles le 25 février 1888 : « On pourrait encore chicaner sur les mots, dit le Dr Marsoin dans son savant rapport, mais il doit être entendu dès l'abord que nous emploierons indifféremment le terme magnétisme, qui possède certains droits d'ancienneté et que le public connaît mieux, ou le terme hypnotisme, consacré de plus en plus par la mode actuelle, sans parler d'autres expressions existantes déjà ou que la fantaisie créera (Braïdisme, Neurisme, Somnambulisme, etc.) désignant des mêmes états ou variantes de ces mêmes états. »


L'origine du magnétisme

L'origine du magnétisme, avons-nous dit, remonte à une très haute Antiquité, nous ajouterons, surtout comme application à la guérison des maladies, comme thérapeutique. Pratiqué dès les premiers temps historiques par les mages de la Chaldée, le magnétisme se répandit des rives de l'Euphrate dans l'Egypte et dans l'Inde.
Gallien nous parle d'un temple près de Mempbis qui était célèbre par ses cures magnétiques
Pythagore traite longuement du magnétisme qu'il tenait des prêtres égyptiens dont il avait capté la confiance. Dans Plutus, Aristophane décrit parfaitement une cure magnétique : « Il commença d'abord à manipuler la tête, puis les autres parties du corps ; enfin il dégagea entièrement le malade du mal. »
Dans son ouvrage sur la médecine des anciens Égyptiens, P. Alpinus traite des frictions, et il nous apprend que dans les flux dysentériques, les égyptiens, après avoir opéré doucement des frictions circulaires (rotatoires, dirions-nous aujourd'hui) avec la main sur la région des hypocondres, mettaient un doigt sur le nombril et tournaient plusieurs fois le doigt en imprimant des vibrations à l'ombilic (digitumque pluriès circumvertunt). Cette circonvolution ombilicale fut regardée de tout temps comme souveraine contre la dysenterie.
En 1569, Cœlius Aurelianus décrit la guérison de maladies au moyen de manipulation : « conduisant les mains des parties supérieures aux parties inférieures. » Il connaissait donc le vieil adage latin : « Ubi dolor, ibi digitus » (là où l'on sent de la douleur, il y faut employer les doigts).


De l'orient à l'occident

Après les prêtres d'Isis, les prêtres du Dieu des Juifs furent les dépositaires du magnétisme, et les chrétiens en héritèrent. De la Grèce, il passa à Rome et de Rome, dit-on, dans les Gaules. Étouffée dans l'ombre épaisse où les cultivèrent les adeptes du moyen-âge, la science magnétique renaît au jour avec Paracelse (1493-1541) qui l'enseigne ex-Professo et en fait la base d'une nouvelle école médicale.
Un demi-siècle plus tard, Van-Helmont lui consacre en pure perte quarante années de labeurs et de méditation, car il n'est pas compris. Mesmer enfin au XVIIIe siècle, découvre ? le Magnétisme, « qui après plus de trois mille ans d'examen et de controverse compte enfin, aujourd'hui (1845) quatre-vingts ans d'existence. » (Dr A. Teste).


La fin du mesmérisme

En 1784, l'Académie Royale des sciences de Paris nomme une commission pour étudier le Mesmérisme. Naturellement, elle déposa un rapport défavorable. Mesmer, abreuvé de dégoût et après avoir essuyé toute sorte de déboires quitta Paris et se retira en Suisse où il mourut. Mais il y fit un élève illustre : le Dr Jussieu.

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