Le sens spirituel de Incinération


Réduire en cendres

L'incinération désigne l'action d'incinérer, c'est-à-dire de brûler, de réduire en cendres. Plus particulièrement, c'est un mode de sépulture qui permet de rendre rapidement à la terre la dépouille mortelle de l'homme. Si, au point de vue de l'hygiène, tout le monde est d'accord sur l'incinération des morts, au point de vue religieux, la question de la crémation des cadavres a été fort discutée. Nous n'avons pas à en parler ici, car il nous faudrait absolument sortir des limites de notée cadre, aussi nous ne traiterons de l'incinération qu'au point de vue occulte. Mais il y a lieu de dédoubler la question : il faut l'examiner au point de vue du profane en occultisme, et à celui de l'initié.


Du point de vue du profane en occultisme

Un profane incinéré ne peut se communiquer aux personnes auxquelles il désirerait se manifester, ni dans les localités où il voudrait se montrer, car n'étant pas initié à la science occulte, il ignore absolument les moyens à employer, pour produire les manifestations, c'est là peut-être pour le profane un inconvénient. Mais d'un autre côté, au lieu de souffrir et de pourrir longtemps en terre, comme s'il avait été inhumé, il ne souffre que pendant le temps fort court de l'incinération, c'est-à-dire de 35 à 45 minutes, ce qui n'est pas très long ; c'est donc là un avantage.


Du point de vue de l'initié en occultisme

Quant à l'Initié, par l'incinération, il n'éprouvera aucune souffrance, puisqu'il connaît le moyen de fuir sa coque, sa dépouille mortelle, en dégageant son périsprit, son astral et en le portant bien loin de sa coque, de son cadavre. D'où première utilité et agrément pour l'homme de se faire initier à la science occulte et de l'étudier à fond. Mais là ne se borne pas cette utilité. En effet, l'Initié sachant manipuler le fluide astral, l'aither, a ainsi la faculté de reconstituer physiquement son corps et de faire apparaître, s'il le veut, son fantôme, comme du reste de pouvoir créer avec le même fluide, tout ce que lui suggère son imagination.
En résumé, l'incinération est douloureuse pour le profane ; peut l'être pour le demi-initié, à moins qu'elle ne soit pratiquée huit ou dix jours après la mort ; elle n'est nullement douloureuse pour le véritable initié, qui au moment de la mort possède assez de sang froid pour reconnaître son véritable état.


L'incinération chez les Aryas

Chez les Aryas pendant la Période Védique, seule existait comme sépulture, l'incinération. On brûlait les morts sur des bûchers avec leur vêtements et en accomplissant le sacrifice d'une vache destinée à les accompagner dans un monde meilleur. C'était du reste le feu qui portait au mort sa nourriture, mais ce n'était pas un feu quelconque, mais bien celui de son bûcher et non celui qui porte l'offrande aux Dieux.
Du reste, les Aryas savaient fort bien que le mort n'était pas là où résidait ses cendres. Il habitait, selon eux, les régions supérieures dans lesquelles s'élève la fumée du bûcher. C'est cette même fumée produite par Agni le porteur de chair, comme ils le nomment, qui transportait le mort. Celui-ci pouvait en dehors du ciel habiter trois mondes et un séjour mystérieux : le giron de Yama qui conquiert les hommes, séjour le plus reculé du ciel et qui est la source invisible de la lumière et des eaux, où l'homme espère devenir immortel.

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