Le sens spirituel de Cordon Sacré


L'investiture du cordon sacré

L'investiture du cordon sacré est accordé au Brahmine, qui a accompli les rites Nithza et Nimithyaha, pendant sept années. Le premier de ces rites doit être observé chaque jour ; tandis que le second qui est facultatif, n'est dès lors pratiqué que suivant la volonté des fidèles, puisqu'il n'est pas obligatoire comme le premier. La cérémonie de l'investiture du cordon a lieu au cours de la septième année, généralement vers la fin celle-ci, parfois au commencement de la huitième.
Voici pourquoi : la science nous apprend qu'après avoir quitté le sein de sa mère, (la vie intra-utérine), l'homme subit une transformation complète, radicale, et qu'au bout de sept ans, il a dépouillé toutes les particules qui appartenaient à son existence intra-utérine. Son corps n'est pour ainsi dire plus alimenté par les atomes, les principes, les éléments puisés dans le sein de sa mère. Il vit donc de sa propre vie. C'est pour cette raison toute physiologique, que les écoles d'Occultisme ont admis que la période d'épreuves et d'instruction pour la Guptha-Vydia devait être de sept années.


Le cordon sacré selon les théosophes

De leur côté, les théosophes prétendent que l'enfant n'acquiert son sixième sens ou principe (sens toujours latent dans l'homme sinon apparent), ou ne devient responsable et capable de générer un Karma, qu'à l'âge de sept ans (âge dit de raison). Ces mêmes théosophes prétendent encore que : « si l'enfant meurt avant cet âge, l'âme pousse simplement son jet en un autre lieu. » (P. A. Sinett).
Donc, avant de recevoir l'investiture du cordon sacré, il faut avoir étudié un minimum de sept années et celui qui a reçu cette investiture est dénommé : Upanitham, ce qui veut dire celui qui est très près. Ce qui signifie que le cordon sacré, attache, tire auprès de Brahm, ceux qui désirent lui être unis. Le cordon est donc bien celui de Brahm, c'est pourquoi on le nomme Brahm Sutram.
L'Upanitham est également dénommé Tridhandhi, c'est-à-dire un châtieur de trois choses : pensées impures, paroles impures, actions impures.
Les Parsis ou Guèbres modernes, doivent également respecter l'enseignement de leur maître, dont l'élément principal est : la pureté de pensée, la pureté de paroles, la pureté d'action. C'est là un curieux rapprochement qui permet de dire que les disciples de Moharishi Joradhist ont puisé à la même source que les hindous, leurs enseignements.


La fabrication du cordon sacré

Le Snithis ordonne là des vierges (kanyas) de prendre du coton pur et blanc, qu'elles doivent filer de manière à fournir un fil qui sera divisé en trois parties égales, longues de quarante-huit plis, soit 96 pouces hindous ou 8 ampans. Ces trois fils sont tordus ensemble pour faire un cordon, qui est de nouveau plié en trois et noué en cercle. Celui-ci constitue le cordon sacré.
Voici son symbolisme : le coton pur et blanc est Para Brahm et le fait d'avoir été filé dans une longueur de 96 pouces par une Vierge ou Kanya représente la production du plan phénoménal par l'action de Prakriti ou la matière, qui renferme en pure essence le rayon divin dans les 96 Thattwams ou Tattaws ou principes cosmiques.
Quand ce qui précède a été accompli, la première, la seconde et la troisième Triade avec leurs corrélations et interrelations sont venues à l'existence à Swayambhu, qui est le germe central et immortel de tout ce qui existe dans l'Univers. Trois Trinités sont confondues en lui et forment une unité suprême qui émane de lui. Les trois triades sacrées symbolisées dans le cordon sacré signifient : l'idée de Kanya (de la vierge) représente les deux premières des trois triades, comme étant les six forces initiales ou primaires, si l'on veut de la nature, par la coopération desquelles la troisième triade, manifestée, visible, qui constitue l'Univers matériel a été créé. Or, cette idée de création est contenue toute entière dans l'art de filer. Le coton non filé est tiré de la main gauche, tordu et filé de la main droite. Au haut de la quenouille se trouve la matière première, au bas pend le fil, ce qui sert à démontrer que les existences individuelles, issues de l'esprit de Para Brahm, en dépendent également. C'est, on le voit, du pur ésotérisme et qui se trouve en substance dans cet aphorisme du Mudakopanishad : « Sarvam, Kalvitbam, Brahmâ, tous sont Brahmâ. »
Disons enfin, que le nœud du cordon sacré, représente Swayambhu, le germe central et immortel, d'où sort la triade sous l'impulsion divine et chez lequel tout retourne.

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